Le 12 juillet 2017

« Les nouvelles règles du jeu » : Ce qu’il faut retenir du Salon du Luxe 2017

Le Salon du Luxe ouvrait ses portes à Paris le 11 Juillet 2017 pour la 3ème édition consécutive sur un thème des plus actuels : l’avenir du Luxe. Un rassemblement qui a eu un succès total avec 1 200 visiteurs en une journée. Différents intervenants du marché du luxe et du digital ont répondu présent sous le signe du partage d’idées innovantes et de notions éclairées sur le futur du luxe.

On se pose donc la question : que retenir du Salon du Luxe Paris 2017 ?

Un déroulement de conférences qui commence sur les chapeaux de roue avec une rétrospective du monde du luxe autrement dit le « Zap Luxe » d’Éric Briones (@darkplanneur) pour l’année 2016-2017. Une vision du domaine qui met en avant 9 « dégagismes » visant à générer une réelle réflexion autour du luxe actuel.

Le président du directoire de l’IFOP (Institut Français d’Opinion publique) prend ensuite la parole et captive l’audience avec des chiffres provenant d’une enquête réalisée sur un échantillon de 264 professionnels du luxe. La thématique étant principalement « le luxe de demain » et un besoin « d’épanouissement et de prise d’expérience ».

On passe ensuite au sujet qui touche tous les domaines de nos sociétés modernes : le développement durable. Il s’agit pour Marie-Claire Daveu, Directrice du développement durable et des affaires institutionnelles internationales de Kering, d’évoquer les actions créatives et les innovations prévues du groupe en ce qui concerne le développement durable. Une thématique qui sensibilise également d’autres groupes et marques tels que BSR, Shangri- La et Guerlain qui eux aussi sont venus défendre la cause du développement durable lors de ce rassemblement. Tous tentent de répondre à la demande écologique d’aujourd’hui.

Outre cette sensibilité aux soucis écologiques, le monde du luxe tente également de discuter activement autour de l’amélioration des relations entre les marques et leurs clients : Françoise Hernaez Fourrier parle alors d’une nouvelle intimité, d’une vraie alliance créative aux bases morales solides.

Une relation privilégiée qui se doit d’être pérenne, comme le dit bien Ludovic du Pessis, directeur général de Louis XIII, le rapport au temps des marques de luxe doit viser à rendre le présent plus « habitable » en travaillant sur un futur de façon intelligente.

En parlant de nouvelle intelligence, Julien Tauvel, fondateur d’une agence de design prospectif Imprudence, va mettre le doigt sur l’avenir de nos sociétés : l’ascension des nouvelles technologies et le besoin du marché du luxe de se mettre à la page : Print 3D, réalité augmentée sont devenus des outils indispensables à tous les secteurs.

Quel sens peut-on donner au luxe dans 10 ans ? Plusieurs intervenants vont tenter de répondre à la question : Julien Tauvel, Monika Bielskyte de ALLFUTUREEVERYTHING, l’artiste Mathias Kiss, Léo Caillard, Suong Mai-Dang de Malherbe Design et Fanny Vielajus de Let’s Be. Insérer au plus vite la technologie dans le monde du luxe, centrer les esprits sur les stratégies utilisateurs, une mise en place d’une vraie personnalisation sont les points clés de ce débat pour un avenir du luxe assuré.

La journée continue avec l’intervention de Cyril Attias, fondateur et CEO de l’Agence des Médias Sociaux, Mathilde Lacombe de Birchbox et Estelle Suzanne de Mini France.

Cyril Attias a donc ouvert le bal avec un exposé sur le marketing d’influence, ses enjeux et son poids dans les métiers des médias.

« Le marketing d’influence va
représenter un marché de $5-$10 milliards dans 5 ans »
Cyril Attias

Il poursuit avec une définition du « bon influenceur », un être capable de « modifier les perceptions et d’influencer l’acte d’achat ». De cette définition découle la pyramide des influenceurs, graphe très explicite qui présente les égéries en pic, les ambassadeurs, les influenceurs et les micro-influenceurs en bas.

« Les influenceurs sont des leaders d’opinions. Ils possèdent une communauté engagée. » Cyril Attias

Les micro-influenceurs étant la cible privilégiée par les groupes BirchBox et Mini France, car ceux-ci permettent une vraie proximité avec les publics et les toucher avec précision.

Enfin, pour finir la journée, une dernière conférence d’Alain Rousset, président du conseil Régional Nouvelle-Aquitaine, Noémie Balmat de Clausette et Sophie Engster de Chamberlan sur les artisans du luxe, le besoin pour le monde du luxe de s’allier à eux et de leur faire confiance.

Un vrai message de réconciliation qui clôture un rassemblement fort productif qui promet d’assurer le futur des prochaines générations dans le domaine du luxe.

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