Après des semaines de polémique autour du scandale Weinsten aux Etats Unis, les langues se délient en France. Le hashtag « balance ton porc » a déjà généré des milliers de commentaires et un nombre incalculable de témoignages sur Twitter. La question que l’on se pose aujourd’hui : quelles sont les mesures prises par les réseaux sociaux pour lutter contre le harcèlement ? Petit point d’actualité à ce jour.
Des Etats-Unis à la France
On en entend parler depuis maintenant un moment. L’affaire Weinsten.
Un scandale qui va faire des ravages en France suite aux accusations de différentes actrices françaises (Judith Godrèche, Florence Darel, Emma de Caunes ou Léa Seydoux) en plus des nombreux témoignages d’actrices américaines à ce jour.
Toutes sont sorties du silence et ont avoué avoir été harcelées ou agressées par le célèbre producteur. Un mouvement qui, tel un ouragan a permis de libérer la parole féminine et ce, même hors du monde cinématographique.
En effet depuis vendredi, le mot-dièse « balance ton porc », initié par la journaliste médias Sandra Muller, inonde la toile et des centaines de femmes témoignent, notamment issues de la sphère journalistique.
Une incitation à la parole qui va également se traduire par la création d’un second hashtag, #Metoo, initié cette fois-ci par la célèbre actrice américaine Alyssa Milano, invitant toutes les femmes victimes d’agression ou de harcèlement sexuel à se manifester sur leurs réseaux.
En un rien de temps et en pleine affaire Weinstein, #MeToo s’est hissé ce week-end tout en haut des « trending topics », le classement des sujets les plus discutés sur le réseau social, avec plus de 27.000 réponses.
Twitter réagit à propos du harcèlement sur les réseaux sociaux
Twitter, face à cette vague déferlante, décide de prendre des mesures.
Que faire alors contre les messages haineux ?
Le célèbre réseau social annonce un redressement de ses conditions d’utilisation pour stopper ce que l’on appelle « la nudité non consentie » et le harcèlement sexuel.
Le PDG du réseau à l’oiseau bleu Jack Dorsey s’est donc exprimé sur le sujet en affirmant prendre une position plus agressive : « Tout compte identifié comme source ou origine de messages contenant de la nudité non consentie et/ou lorsque l’utilisateur publie volontairement ledit contenu avec l’objectif d’harceler sera immédiatement suspendu ». Une mesure drastique censée faire la différence entre la liberté d’expression sur les réseaux et la prolifération de propos diffamatoires.
Twitter avait déjà tenté de prendre des mesures contre les dérives avec la montée du terrorisme ou du cyber-harcèlement, sans réel succès.
L’Australie contre le « Revenge Porn »
De l’autre côté du monde, on prends aussi les commandes pour tenter de stopper les publications diffamatoires sur les réseau sociaux.
C’est l’Australie qui continue son combat contre le « Revenge Porn » ou« revanche pornographique » c’est à dire la diffusion massive d’images compromettantes (intimes, de nu ou sexuelles) sans le consentement de la personne qui apparait dessus. Phénomène plutôt développé en Australie, Canberra a lancé un portail national pour aider les victimes à faire face.
Cela couvre autant les photos réelles que les modifiées dites « photoshoppées »ainsi que les vidéos, considérées comme une succession d’images.
Grâce à ce portail, chaque australien pourra signaler si des photos ou des vidéos ont été partagés sur la toile sans leur consentement et être guidé soit dans un processus judiciaire ou juste dans une demande de conseil pour gérer un harcèlement.
Un moyen efficace et rapide de dissuader les acteurs de ces agissements, et de soutenir les victimes dans ce procédé délicat et parfois douloureux.
Les réseaux sociaux font office de plateforme informative et ouverte au débat qui laisse la parole à ceux qui polémiquent, parfois de façon violente.
Il est donc impératif pour les différents réseaux sociaux de se responsabiliser face à ces menaces et prendre les mesures nécessaires et les faire appliquer fermement.