Firerank disparait de notre feed Facebook. Que s’est-il passé? Après une tribune houleuse sur le profil LinkedIn du CEO Charles Marginier mercredi dernier, la chasse aux actions frauduleuses sur les plateformes sociales n’ait jamais été aussi intense. Retour sur cette affaire.
Facebook sanctionne Firerank
Firerank, page spécialisée dans l’actualité et le divertissement, comptait, jusqu’à il y a peu, plusieurs millions de fans avec en prime un taux d’engagement très important. Cette page était alors gérée au quotidien par trente employés dans des locaux à Clermont-Ferrand.
Or, cette page est aujourd’hui accusée de growth-hacking pour deux raisons. D’un côté le « like jacking » qui consiste alors à détourner les likes. Autrement dit, à faire aimer frauduleusement une page par un utilisateur. De l’autre, le rachat et fusion de pages qui consiste à racheter des pages communautaires, les renommer et les fusionner avec la page dont on souhaite faire gonfler l’audience.
Facebook n’est pas vraiment friand de ce genre de pratiques. Le réseau social a donc fermé définitivement la page. Toute activité a dès lors cessé du jour au lendemain et les employés mis en préavis.
Les utilisateurs indignés
Le CEO Charles Marginier se justifie sur le mot « rachat » dans sa tribune. Ce comportement « assumé » n’a fait qu’inciter certains utilisateurs à répliquer et ne pas retenir leur indignation.
Exemple d’accrochage sur Twitter entre un utilisateur
et le président du groupe Melty.Fr
Choisir d’enfreindre les règles sur Facebook est un choix. Or, celui-ci a eu des conséquences désastreuses sur une structure et des personnes, à présent au chômage. Il peut sembler logique pour un pure-player d’appartenir à une plateforme sociale afin de booster sa visibilité, mais ce choix peut s’avérer dangereux lorsque toute l’activité commerciale y est concentrée. Une dépendance à sens unique qui peut in fine détruire une page, et par la même une entreprise…
Depuis la rédaction de ce post, nous avons pu constater que la tribune du CEO Charles Marginier a été supprimée, et s’en est suivi la suppression de son profil LinkedIn.
Décision volontaire du chef d’entreprise ou démis de ses fonctions, le mystère reste entier.